L'equi-Handi est ouvert à tous. Nos activités s'adressent aux personnes présentant :

> une déficience mentale ou trouble de la personnalité 

Le cheval demande une attention omniprésente et par là même facilite l'adaptation au réel.
Pratiquée en groupe, l'activité  facilite la structuration dans le temps et l'espace induisant une modification du comportement, une diminution de l'angoisse, la diminution de la souffrance, la levée des inhibitions, et par voie de conséquence : l'autonomie, la découverte du plaisir, du jeu, de la créativité,...
L'intense valorisation produite par la pratique de l'équitation est une caractéristique importante que nous utilisons ; Un des aspects de cette valorisation se joue dans la normalisation provoquée par la pratique équestre. Ainsi, il nous est possible d'intégrer des personnes présentant un handicap dans l'école d'équitation.

> un handicap physique ou sensoriel :

En plus, des bienfaits qui découlent de la relation avec l'animal, le mouvement du cheval est un outil thérapeutique précieux qui permet de stimuler, d'améliorer l'équilibre et de réguler la spasticité.
Le pas du cheval détermine un mouvement hélicoïdal du dos responsable de 1800 à 2250 ajustements toniques par 30 minutes. Le dos du cheval étant perpétuellement en mouvement,il y a stimulation des récepteurs proprioceptifs des ligaments, capsules, tendons et fuseaux neuro-musculaires. L'équitation développe et affine le sens de l'équilibre de façon réflexe et progressive. Cela évite la fatigue nerveuse qui est source de contracture. Il y a réveil musculaire et lutte contre les instabilités.
Le rythme régulier du cheval qui marche provoque une grande détente musculaire, ce qui engendre une réduction de la spasticité au fur et à mesure des séances. D'ailleurs , les personnes handicapées nous disent que cet effet de détente se prolonge quelques heures après les séances.
Le pas est le principal atout de la rééducation. Le mouvement du dos du cheval induit chez le cavalier une poussée postéro- antérieure et un déplacement latéral. Ces séries de poussées sont continuellement rectifiées par l'ajustement du tonus. Il en résulte un déplacement comme lors de la marche, mais les amplitudes sont plus importantes à cheval que lors de la marche.
De plus, pour les cavaliers tenant les rênes, l'équitation thérapeutique nécessite une coordination entre membres supérieurs, tronc, bassin, membres inférieurs et regard pour diriger le cheval ;

> une inadaptation sociale ou des troubles du comportement

La dynamique introduite par le fait que la prise en compte du cheval dans son entité physique, psychologique et comportementale procure un rappel constant à la réalité. C'est l'animal qui fixe le cadre et permet à l'individu de se rencontrer lui même.

> des syndrômes autistiques

Le cheval est un animal, grand, puissant, porteur, doux, chaud et vivant. La relation que nous établissons avec lui est sensorielle ; elle existe au travers du toucher, de la sensation, du mouvement. Cet élément porte toute son importance  avec des personnes souffrant de difficultés de communication. Nul besoin de connaître le langage humain pour entrer en communication avec le cheval. Pour les personnes ayant un système de communication  ( PECS par exemple,..)mis en place par les familles ou les professionnels, nous adaptons notre prise en charge et il nous arrive de communiquer avec des pictogrammes pour certaines actions des ateliers. Le cheval est très souvent un grand renforçateur positif qui sert de levier pour aborder des demandes difficiles à mettre en place à l'institution ou à la maison.
Le cheval médiateur demeure le transmetteur de l'information entre l'enfant ou l'adulte autiste et les encadrants ; Il est le messager du dehors ; il est sans ambiguïté dans sa façon d'être et d'agir. L'échange devient envisageable, l'angoisse diminue, l'individu est en mesure de sortir de son isolement.
On constate aussi que le pas a une fréquence proche de celle du cœur de 60 à 70 c/minutes, ce qui constitue un élément sécurisant qui est souvent comparé aux battements du cœur de la mère, première structure rythmique perçue in utéro. On utilise ce rythme régulier du pas comme élément rassurant. La personne autiste se laisse bercer et arrive à s'apaiser.

> une maladie dégénérative ou non : cancer, sclérose en plaques, …

Par son côté ludique, plaisir, et réconfortant même quand le corps crie, fait mal, le moral va plus,... le cheval fait du bien. Il apporte parfois juste de la chaleur et son ventre qui se gonfle quand il respire permet à des personnes en grandes souffrances de se détendre et s'apaiser.
Pour les maladies dégénératives, la pratique de l'activité permet à la personne malade de continuer à exister au travers d'une activité ; le cheval devient alors une raison de vivre...

> une peur ( ou appréhension) par rapport au cheval, personnes ayant vécues une mauvaise expérience, …

On aborde l'animal d'une manière douce en expliquant les instincts de l'animal et leurs fonctionnements. Cette compréhension permet souvent de faire tomber les blocages qui handicapent la personne qui a peur.