Presse : "Kappelkinger : houppettes vikings"


Presse : "Kappelkinger : houppettes vikings"

© Le Républicain Lorrain, Samedi le 22 Septembre 2012 / SRG / 
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L'article : 

« C'est un cheval idéal pour la famille ». Audrey Lallouette a fait des islandais de véritables compagnons de vie. Les équidés à la crinière abondante sont presque trop attachants. Visite au Pays de l'Albe.

Inutile d'aller se perdre sur les collines de la grande île scandinave pour voir galoper des chevaux étonnants. A la ferme des islandais de l'Albe, créée en 2005, une cinquantaine d'équidés surprennent le visiteur par leur taille, leur robustesse, et surtout leur tempérament amical. « J'ai grandi avec eux depuis le jour où mon père, surpris par leur rusticité, a décidé d'en acheter un lors d'une foire agricole. Aujourd'hui, je suis éducatrice spécialisée. Je ne travaille qu'avec eux, convaincue d'une chose : c'est une race beaucoup plus adaptée qu'une autre à l'activité », précise Audrey Lallouette. A Kappelkinger, son école d'équitation accueille chaque semaine 120 personnes handicapées.

Facilité d'approche

Un des premiers atouts de l'islandais, c'est sa taille modeste et son côté « no stress », qui offrent de travailler aisément avec les adultes ou les enfants. Ce qui fascine tant la jeune femme chez ces équidés ? « Le coeur qu'ils ont et leur facilité à apprendre. On travaille avec eux la méthode de chevaux de mains, qui consiste à conduire une monture en tenant un jeune près de vous, une technique utilisée pour le débourrage, les cavaliers débutants et les handicapés. Un jeune cheval a un cavalier sur le dos une fois qu'il a bien appréhendé l'extérieur. » Une cinquantaine d'islandais constituent aujourd'hui la horde de l'exploitation, dotée d'un spacieux manège couvert.

« Cet animal conserve un instinct grégaire. Ainsi il y a dans le groupe une hiérarchie, une vie sociale qui se fait en dehors du travail. Ces chevaux nordiques ont le sang-froid, ils sont moins bouillants que d'autres. Morphologiquement, ils ont le pied sûr, marchent partout et trébuchent rarement ». Audrey Lallouette ajoute : « ils sont très dociles pour l'élevage, on les manipule comme des chiens ». Et les islandais ne sont pas rares dans la région, d'autres centres les ont choisis du côté de Grostenquin, Lixing-lès-Saint-Avold ou la Petite-Pierre.

Compétition

La structure est en train de se doter d'une piste destinée au concours d'équitation islandaise qui permettra aux compétiteurs locaux de montrer leurs atouts à domicile. « La piste ovale doit faire au moins 250 m, ici elle mesurera 271 m. Les chevaux pourront y présenter quatre ou cinq allures avec diverses épreuves de tölt. L'école, ouverte il y a deux ans, monte doucement, et nous souhaitons créer un groupe de concours. L'équitation islandaise, c'est surtout du dressage », confie la jeune femme, qui accueille aussi d'autres races comme les shetlands, haflingers ou irish cob.

« L'islandais est un cheval idéal pour la balade en extérieur », dit-elle. Enfin, et ce n'est pas un détail, chaque cheval porte un nom islandais. « Nous avons 15 jours pour donner un nom aux poulains. Ils en tous un qui leur colle à la peau, en lien avec leur apparence. »